Expédition rapide / Satisfait ou Remboursé / Paiement 3X 4X sans frais
AIGLE DE DRAPEAU DE LA GARDE NATIONALE DE PROVINCE MODELE 1852 - FRANCE SECONDE REPUBLIQUE / PRINCE-PRESIDENT LOUIS NAPOLEON
Aigle de drapeau de la Garde National de province d'époque Présidence - Louis Napoléon, en bronze argenté ciselé. Aigle tête tournée à droite, reposant sur un caisson au chiffre L.N, d'après "M.A. Marion". Hauteur avec sa douille : 27cm, sur socle en plexi.
Aigle impériale du premier modèle en bronze argenté. Elle représente l'aigle impériale non couronnée aux ailes déployées tenant dans ses serres le fuseau de Jupiter étincelant, posée sur un socle, la tête tournée à droite. Elle est assemblée en plusieurs parties. Caisson en cuivre fondu portant les initiales « L. N. » La fine moulure supérieure entre le caisson et le fuseau de Jupiter sans poinçon de fondeur a vraisemblablement été remplacée à la vue des divers trou fileté sous le fuseau. Douille en bronze argenté, manque l'anneau destiné à accrocher la cravate. L'aigle est présentée sur un socle en plexiglas.
Dimensions :
Aigle sans la moulure inférieur: H 18.5cm, largeur 17,5 cm, profondeur environ 7,5 cm.
Partie basse du caisson : H 3,7 cm, largeur 9,9 cm, profondeur 4,1cm.
« L.N. » : H 2,2 cm.
Douille : diamètre 3,3 cm, H 8,4 cm.
H totale : 30,8 cm.
Poids totale sans le support: 1.97 kg.
HISTORIQUE : Le 31 décembre 1851, le président Louis-Napoléon décide de prendre la même symbolique que son oncle et utilise des aigles au sommet des hampes de ses drapeaux. Pour ce faire, une nouvelle cérémonie de distribution des aigles est organisée le 10 mai 1852, après le coup d’État du 2 décembre 1851. L’enjeu est majeur car il offre au futur Napoléon III l’opportunité de jauger la fidélité de ses armées. Il ordonne le rétablissement de l'aigle française sur les drapeaux de l'armée. Le 4 mars 1852, la direction de l'artillerie adresse au ministre de la guerre, pour approbation, un type d'aigle exécutée et proposée par Auguste Barre, sculpteur. Le premier marché prévoit des aigles grand modèle pour drapeau et petit modèle pour étendards. Finalement, seul le grand modèle est retenu. En juillet 1852, Marion exécute un premier modèle pour les 109 aigles devant surmonter drapeaux et étendards des bataillons et escadrons de la garde nationale. Ces aigles, d'un dessin très différent de celui des aigles de l'armée, ont la tête tournée à dextre et sont argentées. Sur le caisson, à l'avers, les lettres « L N » et au revers le nom du département avec, dessous, le numéro du bataillon ou escadron.
Ces aigles sont remises le 15 août 1852. Destinée essentiellement au maintien de l'ordre, la garde nationale est composée presque uniquement d'infanterie. Chaque bataillon comporte un sous-lieutenant porte-drapeau.
Ces aigles sont fournies par les Établissements Vittoz, fabricant de bronzes sous le contrôle et la direction de Auguste Barre.
Fondus par Marion puis par Vittoz et Cie, 10 rue des Filles du Calvaire à Paris, fabricant de bronzes sous le contrôle et la direction de Auguste Barre. Les aigles sont distribués une première fois au champ de mars le 10 mai 1852. Le Prince Président adresse alors cette allocution : "... Soldats ! Reprenez donc ces aigles non comme une menace contre les étrangers mais comme le symbole de notre indépendance, comme le souvenir d'une époque héroïque, comme le signe des emblèmes de chaque régiment. Reprenez ces aigles qui ont si souvent conduit nos pères à la victoire et jurez de mourir s'il le faut pour les défendre ! ..."
En bronze avec un poids important au bout d'une hampe de drapeau, ce modèle est changé en 1854 pour une version en galvanoplastie plus légère. En 1860, l'aigle de drapeau est réalisé en aluminium, toujours d'après Barré, mais la tête tournée vers la gauche. Celui que nous présentons est donc parmi les plus anciens et les plus rares. À notre connaissance, il est le seul complet avec celui du Musée de l'Armée. La gravure "L.N" pour Louis-Napoléon, au lieu de "N" pour Napoléon III, distingue notre version de celle des collections nationales. C'est une évolution probable de l'iconographie d'un Prince-Président devenu Empereur.
En 1803 à Paris, Michel-Ange Marion, officier de l'armée révolutionnaire, crée une entreprise de broderie. Celle-ci réalise les drapeaux de l'armée, ornés du nom de l'unité à laquelle ils appartiennent, et surtout des décorations militaires qui, à l'époque, sont brodées à même les uniformes. La même année, un autre officier, Claude Arthus-Bertrand, fonde une librairie et publie de nombreux ouvrages, devenant ainsi l'éditeur officiel du ministère de la Marine. Soixante ans plus tard, les familles et entreprises s'uniront pour former la maison Arthus-Bertrand. Aux broderies militaires et drapeaux d'apparat, s'ajoutent alors la création et la fabrication d'insignes militaires et civils, de l'ensemble des décorations françaises ainsi que de nombreuses décorations étrangères.
NAPOLÉON III, EMPEREUR DES FRANÇAIS (1852-1870)
JEAN-AUGUSTE BARRE (Paris, 1811 - 1896) sculpteur et MARION fondeur
EXEMPLAIRES CONNUS :
Cette aigle est de la plus grande rareté, elle est la seconde actuellement connue en bronze argenté conformément au règlement. L'arrière du caisson ne comporte aucun décor, ni inscription, ce premier modèle ayant été rapidement modifié, il est probable que pour les gardes nationales de province, les caissons sont restés juste avec les initiale LN sur la partie avant.
Le Musée de l'Armée conserve le modèle type en plâtre.
Aigle du 34ème bataillon de la Seine, collection du Musée de l'Armée, numéro d'inventaire 04495 ; G.F. 24 MOK ; Bd 235.1. En bronze doré.
Aigle du 24ème bataillon de la Seine qui porte sur le caisson : « LN/SEINE/24 ». En bronze doré.
Références spécifiques